Thaïlande, jour 11 : des temples à Bangkok et un long voyage
Pour notre dernière demi-journée à Bangkok, nous avions prévu de nous lever tôt. Au final, on se lève une demi-heure après ce qu’on avait prévu, ce qui n’est pas si mal vu qu’on s’est couché assez tard la veille. Le petit-déjeuner de notre hôtel n’est pas un buffet mais des menus fixé. Nous choississons un déjeuner américain avec du café : c’est gargantuesque. Toasts, fruits frais, bacon, oeufs, … c’est un peu du gachis car Aenor ne mange même pas un dixième de ses plats.
Nous refermons les valises, effectuons le check-out mais laissons les valises à l’hôtel où nous avons commandé un taxi pour 13h. Il est 9h30, c’est parti dans les rues de Bangkok.
Il fait très chaud. Nouus tombons sur une première (petite) manif devant le restau - fermé - où nous avons mangé la veille au soir. Pour l’anedocte, nous sommes aussi tombé sur une manif plus loin devant le bâtiment de l’ONU à Bangkok. Au final, nous n’avons pas su si c’était des manifestation pour la fête du droit des femmes (8 mars) ou si c’était lié à la situation politique de la Thaïlande. Il y a en effet des élections législatives bientôt et un des partis venait de se voir dissoudre la veille car la soeur du roi y était candidate pour être première ministre.
N’ayant pas reçu de mail du fil d’Ariane à ce sujet, je ne m’inquiète pas trop. Pour ce qui ne connaissent pas, le fil d’Ariane est un service du Ministère des Affaires Etrangères qui permet de signaler où nous nous trouvons dans le monde pour que les services consulaires aient un listing de personnes potentiellement sur place en cas de force majeure (catastrophe naturelle, crise politique…). Par exemple, quelques jours après le début du séjour, j’ai reçu un mail de leur part disant que les vols internationaux au départ de la Thaïlande vers l’Europe pouvaient être décalés car l’espace aérien Pakistanais venait d’être fermé.
Au final, nous voulons aller au temple de Marbre. Nico lance le guidage piéton sur google maps. Aenor est dans le porte bébé donc nous devrions pouvoir y être en 25 minutes environ. Nous traversons quelques canaux, nous passons devant plein de ministères, il fait très chaud. A cinq minutes de l’arrivée, Aenor veut marcher mais elle tiendra dans le porte bébé jusqu’à ce qu’on voit le temple.
Le temple de marbre est très beau. Il est assez ancien, mais son format actuel date de la fin du 19ème. Le roi de l’époque avait fait venir du marbre d’Italie ce qui donne un cachet différent - plus brillant - au temple. A l’intérieur, ils possèdent une collection de statues de Bouddha de toutes les tailles différentes : petits, grands, maigres, costauds…
Jamais sans mon paréo |
Un dragon |
Les jardins sont également très sympa avec un petit canal avec des jets d’eau qui jaillissent. C’est très bucolique. Nico finit par se fâcher contre une touriste chinoise qui avait attrapé Aenor dans ses bras pour faire une photo avec elle. Autant les Thaïlandais lui touchent l’épaule ou le bras pour attirer son attention, autant là, c’était bien abusé car elle l’a porté et n’avait pas demandé son autorisation (ou à nous).
Pour le retour vers le quartier de l’hôtel, sachant la chaleur, nous optons pour un voyage en bus. Google Map nous en trouve un qui en 4 stations nous ramène proche de l’hôtel. Pour l’anecdote, à l’aller, nous avions prévu d’y aller à pied - environ 2km - mais Nico a vu un tuktuk à qui on a demandé le prix et il nous a demandé 200baths - pour rappel, le deuxième ou troisième jour sur Bangkok, nous en avions pris un pour 20baths pour faire à peu près la même distance. Nous refusons poliment et le chauffeur nous dit : “Walk, walk”. Ca tombe bien, c’était ce que nous avions prévu à la base. Bref, nous finissons par monter dans le bus, la contrôleuse / collectrice des paiements nous indique qu’elle nous dira quand descendre. Aenor est super contente, et le bus est climatisé ! Tout ça pour 25baths à trois.
Près de notre hôtel se trouve un temple qu’on n’a pas fait : le temple du mont d’or (Golden mountain temple). Je propose qu’on y aille, nous avons encore un peu de temps avant 13h. Devant l’entrée, Aenor veut une glace, nous trouvons une petite échope qui en vent et qui a une table et trois tabourets dehors : nous en prenons une chacun et vu la chaleur, ça fait du bien.
Puis, c’est parti pour le temple du mont d’or. Ce lieu a été voulu par un des rois récents. Le mont est artificiel. Il y a un escalier de 344 marches à monter. Le début est très sympa avec de la végétation et des brumisateurs. Nous y retrouvons les trois singes de la sagesse :
« Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal».
Puis à mi-parcours, il n’y a plus de végétations mais plein de clochettes, cloches et gongs. Aenor kiffe grave : elle est devant toute la montée, elle veut voir ce qu’il y a là-haut.
Nous arrivons à un premier étage qui sert de point de vue à 360° sur la ville. C’est le seul temple qu’on visite où il n’y a pas besoin de retirer les chaussures. Puis, le sommet est très sympa aussi. Le soleil cogne vraiment dur et on se rend compte que nous avons oublié la casquette d'Aenor au temple de marbre. Heureusement que c'est notre dernier jour !
Il est déjà 12h20, nous sommes à 10 minutes à pied de l’hôtel. Un passage au toilette et nous repartons vers celui-ci. Nous récupérons les valises et notre chauffeur est déjà là. Nous déposons les valises, franchissons toutes les formalités de sécurité et nous voici à 14h30 prêts à prendre notre vol. Aenor veut une glace (encore !). Le temps qu’on trouve, elle dort dans les bras de Nico. Nous mangeons dans un restaurant à Sushi. Je passe au duty free puis je file rejoindre Nico à la porte : mince, il n’y est pas, il m’attendait avec Aenor qui dort toujours près du duty free. Le vol a déjà bien commencé à embarqué, le gars qui vérifie qu’on ne se trompe pas de salle d’attente me dit de l’appeler - heureusement que le wifi marche bien. Il me rejoint et on embarque. Enfin, nous sommes dans le bus et nous y restons longtemps le temps que les derniers passagers arrivent.
Bref, tout ça pour dire que j’avais pas bien vu l’heure et qu’on était pas si large sur le vol - le problème des grands aéroports où les portes et le duty free sont très séparés. Bon, nous ne sommes pas arrivés en “final call” non plus, mais nous avons eu - enfin surtout moi car Nico s’est foutu de moi - un petit coup de stress.
Le vol pour Beijing était dans un A321 : mince il n’y a pas d’écrans individuels. Aenor : “Mais, c’est pas un grand avion ?”. Avec 4h40 de vol, ce coup-ci, nous avons eu un plus petit avion, monocouloir. Heureusement, il y a des ports USB : je mets à charger la tablette discrètement et je la fournis à Aenor : il y avait quelques épisodes de la Pat Patrouille sur Netflix disponible en hors ligne.
A un moment, je m’apperçois qu’ils sont en anglais. Aenor me répond : “J’adoooore quand ils sont en anglais”. Bon, bah parfait alors !
Nous arrivons à Beijing pour découvrir que notre vol suivant est retardé de 45 minutes : il est prévu à 3h du matin. Au moment de sortir de l’avion, les hôtesses nous disent : “vous savez, il fait froid”. Ah oui, nous avions oublié que c’était l’hiver (les boulets), Nous sortons quand même pour pas bloquer - l’avion est accoché à la porte, ce n’est pas un bus. Je sors nos polaires et on les mets une fois qu’on rejoint le terminal au bout de la passerelle.
Aux premières toilettes, il y a la queue, nous mettrons nos pantalons aux suivantes. Entre temps, le capitaine du vol nous dépasse sur le tapis roulant et nous dit : “il fait froid pour les bébés”. Ok, ne vous inquiétez pas, nous allons nous changer et nous sommes en transfert - à l’aller, nous n’avions pas eu froid. Deux minutes plus tard, nous voici tous changés.
Après le passage de tous les contrôles spécial transfert, nous repérons la porte d’embarquement : c’est une petite salle en bas où se trouve trois portes et une quarantaine de siège. Ceux qui me connaissent bien savent que c’est dans ce genre de salle où on part avec un bus que j’ai loupé l’avion à Beijing il y a quelques années. Du coup, je repère bien notre porte - il y a un vol pour la Suisse qui est en train d’embarquer puis je remonte rejoindre Nico et Aenor et on trouve un café où se poser. Contrairement à ce qu’on pourrait croire l’aéroport de Beijing est assez vide la nuit.
J’essaie de poster l’article sur Big Bouddha mais la connexion est mauvaise et quand je finis par me connecter à internet : blogger est censuré en Chine…
Vers 1h15, je pars avec Aenor dans le trolley : direction le bout du bout dans un sens et le bout du bout du terminal dans l’autre. Nous passons aussi par la zone centrale : il y a quand même deux boutiques de duty free ouvertes (alcool et parfum). Après s’être amusées avec le trolley, Aenor veut courrir : elle a encore plein d’énergie alors qu’il est vraiment tard - une heure de sieste à l’aéroport de Bangkok ça requinque sa petite fille ! Nous récupérons Nico, il est 2h du matin, Aenor courre encore. Nous rejoignons la salle d’embarquement en bas : le timing est parfait, deux minutes plus tard, ils commencent l’embarquement. Nous montons dans le bus et c’est parti !
Après un dessin animé, Aenor s’endort : il est 5h du matin heure de Beijing, 4h heure de Bangkok. A l’heure où j’écris ces lignes dans l’avion, elle dort toujours (il est 11 heures du matin à Bangkok, mais 4h à Paris : nous devrions bien nous recaler).
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