Le volcan de la Réunion : on a marché sur la lune (2/2)
Nous voici donc à prendre le chemin qui part du belvédère. Nous avions prévu une petite promenade à plat d'une heure environ mais Aenor nous a convaincu de descendre.
Nous voilà donc dans l'escalier-chemin à descendre dans l'enclos du volcan.
Aenor me tient la main : "maman, tu me ralentis" et quand elle donne la main à Nico : "papa, tu vas trop vite". Elle descend avec entrain. Nous ouvrons nos polaires car nous avons un peu chaud malgré le vent et les 10°C. Certaines personnes qui remontent soufflent comme des bœufs. Ça promet.
Nous laissons de temps en temps des petites grappes de personnes nous doubler - assez peu car nous ne sommes pas si longs.
Nous avons eu le bon goût de mettre de vrais chaussures de marche quand certains sont en baskets type Bensimon (bonjour les chevilles !).
Arrivés en bas, nous en prenons plein la vue une nouvelle fois.
Les roches volcaniques forment des plaques de couleur foncée. Quelques buissons existent au pied du mur de l'enclos Fouqué - la caldeira de l'actuel volcan qui s'est formé il y a 4700 ans suite à un effondrement.
Plus loin, vers le piton de la fournaise, il ne subsiste plus que quelques plantes éparses et de toute petite taille - principalement des herbes. Leurs graines ont dû arriver au gré des vents ou via des oiseaux.
Nous nous dirigeons vers le piton Formica Léo qu'on voyait depuis le belvédère. Sa coloration orangée détonne avec le reste de l'enclos.
Le formicat Léo est assez surprenant. Contrairement à ce qu'on pouvait penser vu de loin, il n'est pas composé d'un seul bloc mais de nombreuses petites billes de pierre. Ce tout petit piton s'est formé en 1753 et est un cône de type strombolien. Il culmine à 2218 mètres.
Nous avons bien mérité un goûter sur Léo, histoire de reprendre des forces. Au gré du passage des nuages, le piton de la fournaise se dévoile. Aenor souhaite poursuivre jusqu'aux coulées de lave qu'on distingue plus loin. Ca ne nous paraît pas une bonne idée mais nous acceptons. Quelques centaines de mètres plus loin, Aenor décide finalement qu'elle est fatiguée (sic !).
Au final, Nico et elle s'arrêtent sur un rocher et moi, je continue vers les coulées de lave toute seule. Elles détonnent par leur couleur noire au milieu du gris ambiant. Une fois proche, je constate qu'un panneau met en garde : "Attention, coulée de lave non refroidie et non stabilisée". En regardant de plus près, on voit effectivement qu'elle doit être encore chose à l'intérieur puisque l'air au dessus danse comme au dessus d'une bouche de métro en hiver - oui je sais comparaison merdique mais j'ai pas mieux.
Je poursuis mon chemin, il y a un amas de lave remarquable appelé la chapelle. Je décide de suivre des gens qui s'écartent du chemin balisé - il n'y a pas de nuage donc pas de risque de se perdre. Je passe donc entre deux coulées de lave récentes et je retrouve le chemin balisé d'avant ! Je poursuis un peu jusqu'à me retrouver à l'endroit où les deux coulées récentes se rejoignent. Je vois des gens qui montent dessus - et d'autres qui en redescendent, notamment sur des pierres qui ont dû refroidir un peu au niveau de l'ancien sentier et qui sont de couleur orangées. Je vois bien la fameuse chapelle et comme il est hors de question que je prenne des risques, je décide de rebrousser chemin surtout que je reçois un sms de Nico qui me demande où j'en suis.
Par terre, il y a bien de petits bouts de pierre brillantes de toute petite taille, lisses comme du verre mais de couleur noire. C'est super joli mais il n'y en a qu'aux alentours des coulées récentes. J'oublie d'en ramener un exemple à Aenor et Nico.
Je fais le chemin du retour rapidement, le terrain ne posant aucun problème, surtout avec mes chaussures de randonnées. Je rejoins très vite le chemin balisé dont je m'étais assez peu éloignée au final et qui est emprunté par un grand nombre de personnes. Les points blancs sont espacés de 50cm maximum, ce qui doit être utile quand les nuages s'installent.
Je retrouve Aenor et Nico. Pour la stimuler à marcher, elle "gagne" à chaque fois qu'elle touche un des points blancs du chemin donc elle a beaucoup gagné !
Nous revoici au pied du mur : plus que 150 mètres de dénivellé à remonter ! Aenor tente un "je suis fatiguée" mais nous ne cédons pas et elle entame la montée en tenant la main de Nicolas. Nous faisons la montée à son rythme et elle se débrouille très bien comme une grande. Les touristes allemands qui descendent l'encouragent à coup de "super" et les français lui disent des mots gentils. Il faut dire qu'elle doit être la plus jeune à marcher à peu de choses près. Les plus petits sont dans des portes-bébés.
Arrivés en haut, les petits points blancs refont leur apparition et le jeu de les toucher ne l'amuse plus trop. Heureusement, il reste 300 à 500 mètres avant le parking. Nous nous arrêtons au relais prendre des sandwichs.
Nous sommes très fiers d'elle car elle a bien marché et elle a remonté toute le mur de l'enclos. Aenor est aussi très fière d'elle. Le petit coca-cola et le sandwich lui font du bien - et à nous aussi. Les prix du relais sont très correct (5€ le sandwich vu la localisation, c'est peu cher payé).
Retour à la voiture, le plan est de rejoindre Joël et Colette qui ont fait une autre balade à la cité du volcan. En montant dans la voiture, Aenor nous dit que non, elle ne veut pas y aller car elle est "épuisée et qu'elle va dormir longtemps donc pas de musée".
Nous ne sommes même pas sortis du parking qu'elle dort déjà. C'est reparti sur la piste, je redouble deux boulets qui s'arrêtent à chaque dos d'âne et c'est reparti sur la superbe route à la sortie de la plaine des sables. Un peu plus tard, sentant la fatigue, je m'arrête et donne le volant à Nico et je me pique un petit somme un petit quart d'heure.
Joël et Colette ont finalement décidé de rentrer. Quand nous arrivons à la cité du volcan, Aenor dort toujours donc nous décidons de rentrer. C'est reparti pour les virages, la traversée du tampon. Aenor se réveille, toute tranquille. Une fois sur la route des tamarins, je rajoute un arrêt sur notre trajet pour aller voir le trou du souffleur. C'est sur la côte juste à côté de Saint Leu. A chaque vague de taille moyenne, une gerbe d'eau jaillit assez haut.
Nous revoilà déjà à Saint-Leu. Il est suffisamment tôt pour aller à la plage se baigner et admirer le coucher de soleil !
C'était une super journée !
Nous voilà donc dans l'escalier-chemin à descendre dans l'enclos du volcan.
Aenor me tient la main : "maman, tu me ralentis" et quand elle donne la main à Nico : "papa, tu vas trop vite". Elle descend avec entrain. Nous ouvrons nos polaires car nous avons un peu chaud malgré le vent et les 10°C. Certaines personnes qui remontent soufflent comme des bœufs. Ça promet.
Nous laissons de temps en temps des petites grappes de personnes nous doubler - assez peu car nous ne sommes pas si longs.
Nous avons eu le bon goût de mettre de vrais chaussures de marche quand certains sont en baskets type Bensimon (bonjour les chevilles !).
Arrivés en bas, nous en prenons plein la vue une nouvelle fois.
Le "mur" de l'enclos du volcan que nous avons descendu. |
Les roches volcaniques forment des plaques de couleur foncée. Quelques buissons existent au pied du mur de l'enclos Fouqué - la caldeira de l'actuel volcan qui s'est formé il y a 4700 ans suite à un effondrement.
Plus loin, vers le piton de la fournaise, il ne subsiste plus que quelques plantes éparses et de toute petite taille - principalement des herbes. Leurs graines ont dû arriver au gré des vents ou via des oiseaux.
Nous nous dirigeons vers le piton Formica Léo qu'on voyait depuis le belvédère. Sa coloration orangée détonne avec le reste de l'enclos.
C'est parti pour Léo |
Suivez le |
L'intérieur du formicat Léo |
On a bien mérité un goûter. Dans le nuage, le piton de la fournaise. |
Le formicat Léo est assez surprenant. Contrairement à ce qu'on pouvait penser vu de loin, il n'est pas composé d'un seul bloc mais de nombreuses petites billes de pierre. Ce tout petit piton s'est formé en 1753 et est un cône de type strombolien. Il culmine à 2218 mètres.
Nous avons bien mérité un goûter sur Léo, histoire de reprendre des forces. Au gré du passage des nuages, le piton de la fournaise se dévoile. Aenor souhaite poursuivre jusqu'aux coulées de lave qu'on distingue plus loin. Ca ne nous paraît pas une bonne idée mais nous acceptons. Quelques centaines de mètres plus loin, Aenor décide finalement qu'elle est fatiguée (sic !).
Un exemple de coulée refroidie |
Sur la lune ? |
Et parfois une plante |
En noir et orange : une coulée récente |
Au final, Nico et elle s'arrêtent sur un rocher et moi, je continue vers les coulées de lave toute seule. Elles détonnent par leur couleur noire au milieu du gris ambiant. Une fois proche, je constate qu'un panneau met en garde : "Attention, coulée de lave non refroidie et non stabilisée". En regardant de plus près, on voit effectivement qu'elle doit être encore chose à l'intérieur puisque l'air au dessus danse comme au dessus d'une bouche de métro en hiver - oui je sais comparaison merdique mais j'ai pas mieux.
Coulée récente |
Je poursuis mon chemin, il y a un amas de lave remarquable appelé la chapelle. Je décide de suivre des gens qui s'écartent du chemin balisé - il n'y a pas de nuage donc pas de risque de se perdre. Je passe donc entre deux coulées de lave récentes et je retrouve le chemin balisé d'avant ! Je poursuis un peu jusqu'à me retrouver à l'endroit où les deux coulées récentes se rejoignent. Je vois des gens qui montent dessus - et d'autres qui en redescendent, notamment sur des pierres qui ont dû refroidir un peu au niveau de l'ancien sentier et qui sont de couleur orangées. Je vois bien la fameuse chapelle et comme il est hors de question que je prenne des risques, je décide de rebrousser chemin surtout que je reçois un sms de Nico qui me demande où j'en suis.
Par terre, il y a bien de petits bouts de pierre brillantes de toute petite taille, lisses comme du verre mais de couleur noire. C'est super joli mais il n'y en a qu'aux alentours des coulées récentes. J'oublie d'en ramener un exemple à Aenor et Nico.
Je fais le chemin du retour rapidement, le terrain ne posant aucun problème, surtout avec mes chaussures de randonnées. Je rejoins très vite le chemin balisé dont je m'étais assez peu éloignée au final et qui est emprunté par un grand nombre de personnes. Les points blancs sont espacés de 50cm maximum, ce qui doit être utile quand les nuages s'installent.
Je retrouve Aenor et Nico. Pour la stimuler à marcher, elle "gagne" à chaque fois qu'elle touche un des points blancs du chemin donc elle a beaucoup gagné !
Nous revoici au pied du mur : plus que 150 mètres de dénivellé à remonter ! Aenor tente un "je suis fatiguée" mais nous ne cédons pas et elle entame la montée en tenant la main de Nicolas. Nous faisons la montée à son rythme et elle se débrouille très bien comme une grande. Les touristes allemands qui descendent l'encouragent à coup de "super" et les français lui disent des mots gentils. Il faut dire qu'elle doit être la plus jeune à marcher à peu de choses près. Les plus petits sont dans des portes-bébés.
Arrivés en haut, les petits points blancs refont leur apparition et le jeu de les toucher ne l'amuse plus trop. Heureusement, il reste 300 à 500 mètres avant le parking. Nous nous arrêtons au relais prendre des sandwichs.
Nous sommes très fiers d'elle car elle a bien marché et elle a remonté toute le mur de l'enclos. Aenor est aussi très fière d'elle. Le petit coca-cola et le sandwich lui font du bien - et à nous aussi. Les prix du relais sont très correct (5€ le sandwich vu la localisation, c'est peu cher payé).
Retour à la voiture, le plan est de rejoindre Joël et Colette qui ont fait une autre balade à la cité du volcan. En montant dans la voiture, Aenor nous dit que non, elle ne veut pas y aller car elle est "épuisée et qu'elle va dormir longtemps donc pas de musée".
Nous ne sommes même pas sortis du parking qu'elle dort déjà. C'est reparti sur la piste, je redouble deux boulets qui s'arrêtent à chaque dos d'âne et c'est reparti sur la superbe route à la sortie de la plaine des sables. Un peu plus tard, sentant la fatigue, je m'arrête et donne le volant à Nico et je me pique un petit somme un petit quart d'heure.
Joël et Colette ont finalement décidé de rentrer. Quand nous arrivons à la cité du volcan, Aenor dort toujours donc nous décidons de rentrer. C'est reparti pour les virages, la traversée du tampon. Aenor se réveille, toute tranquille. Une fois sur la route des tamarins, je rajoute un arrêt sur notre trajet pour aller voir le trou du souffleur. C'est sur la côte juste à côté de Saint Leu. A chaque vague de taille moyenne, une gerbe d'eau jaillit assez haut.
Nous revoilà déjà à Saint-Leu. Il est suffisamment tôt pour aller à la plage se baigner et admirer le coucher de soleil !
C'était une super journée !
Commentaires
(Bravo les sportifs !)
Bravo à Aenor pour la rando. Les paysages sont fous !